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samedi 19 janvier 2008

BLUES
















Le blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants de travail et des gospels des populations afro-américaines. C'est un style où le/la chanteur-euse expriment leur tristesse et leurs coups durs (d'où l'expression « avoir le blues ») Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisque l'on en retrouve des traces dans le jazz, le rhythm and blues, le rock and roll, le hard rock, la musique country, la soul, les musiques pop ou de variété et même la musique classique.


Étymologie
Le terme "blues" vient de l'abréviation de l'expression anglaise Blue devils (littéralement "démons bleus "), qui signifie "idées noires ". Cela renvoie aussi à l'amour pour le diable ce qui exerce un sentiment de spiritisme, d'où les "idées noires". Ce sentiment est dangereux car il peut provoquer une mort soudaine en eccès. Les personnes touchées sont les personnes vivant en solitude. L'expression "coup de blues" signifie avoir reçu sur la tête, avec un choc violent, une personne qui déprime. à la recherche de la note "bleue". Il s'agit de la quarte augmentée de la tonalité principale du morceau. Elle donne une sonorité particulière caractéristique du blues. James Lincoln Collier, dans L'Aventure du Jazznous dit que les notes bleues de la gamme de blues sont des notes à part entières "hors du ton" - ni diminuées ni augmentées - qui remplacent la tierce et la septième de la gamme diatonique et non la quarte comme dit plus haut. Elle a probablement pour origine la musique africaine dans laquelle le tempérament n'existait pas et fut probablement introduite au début du blues par les esclaves noirs américains. Il faudrait vendre son âme au diable pour pouvoir jouer et trouver cette "note bleue". L'instrumentiste tente d'imiter la complainte du chanteur. L'une des plus anciennes références au blues se retrouve dans une farce de George Colman le Jeune, Blue devils, a farce in one act (1798). Plus tard, au cours du XIXe siècle, l'expression était employée comme euphémisme pour désigner le delirium tremens ou la police.
L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au moins à 1912 à Memphis dans le Tennessee avec le morceau de William Christopher Handy, « Memphis Blues ». Dans les paroles, le mot blues traduit un état d'âme mélancolique.

Histoire du blues
Article détaillé : Origines du blues.
Les plus anciennes formes de blues provenaient du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires. C'est principalement dans les champs de coton de la région du delta du Mississippi (entre Senatobia et Clarksdale) que ces formes prennent des tours de plus en plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and Drums joué dans la région Hill Country du Mississippi (il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner).
Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires (le "diddley bow", une corde fixée sur une planche). Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable ce qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues (blue devils : c'est une musique liée aux forces maléfiques qui était fuie et rejetée par beaucoup de personnes aux États-Unis).
W.C. Handy fut l'un des premiers musiciens à reprendre des airs de blues, à les arranger et les faire interpréter par des chanteurs avec orchestres. Il fut également l'auteur de morceaux parmi les plus célèbres, tel le fameux Saint Louis Blues.
Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers deux ou trois fois, comme par exemple :Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal
Les années 1920 et 1930 virent l'apparition de l'industrie du disque, et donc l'accroissement de la popularité de chanteurs et guitaristes tels que Blind Lemon Jefferson et Blind Blake qui enregistrèrent chez Paramount Records, ou Lonnie Johnson chez Okeh Records. Ces enregistrements furent connus sous le terme de race records (musique raciale), car ils étaient destinés exclusivement au public afro-américain. Mais les années 1920 connurent également des chanteuses de blues extrêmement populaires, telles que Gertrude « Ma » Rainey, Bessie Smith et Victoria Spivey.

Blues urbain d'après guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation croissante et l'utilisation des amplificateurs pour la guitare et l'harmonica menèrent à un blues plus électrique (tel que le Chicago Blues), avec des artistes comme Howlin' Wolf et Muddy Waters. C'est ce blues électrique qui donnera plus tard ses racines au rock and roll.
Vers la fin des années 1940 et pendant les années 1950, les noirs américains ont déménagé vers les villes du nord comme Chicago et Détroit, pour y trouver du travail. Dans les villes comme Chicago, Détroit et Kansas City, un nouveau style de blues « électrique » fut crée, qui utilisait la voix, la guitare électrique, la basse électrique, la batterie et l'harmonica amplifié avec un micro et un ampli. J. T. Brown, qui jouait avec les groupes d'Elmore James et J.B. Lenoir a aussi utilisé des saxophones, mais plutôt comme des instruments d'accompagnement que des instruments solos.
Le style de blues urbain de Chicago fut bien influencé par le blues du Mississippi, d'où sont venus des musiciens comme Howlin' Wolf, Muddy Waters, Willie Dixon, et Jimmy Reed. Les harmonicistes comme Little Walter et Sonny Boy Williamson (Rice Miller) étaient bien connus dans les clubs de blues à Chicago. Les autres joueurs d'harmonica, comme Big Walter Horton et Sonny Boy Williamson, avaient aussi beaucoup d'influence. Muddy Waters et Elmore James jouaient de la guitare électrique avec un « slide » ou « bottle neck » ; l'exercice consiste à jouer les notes sur le manche en posant un bout de métal ou un goulot de bouteille sur les cordes. B. B. King et Freddy King n'ont pas utilisé le « slide ». Les chanteurs Howlin' Wolf et Muddy Waters marquèrent le blues de leurs voix rauques et fortes.
Le contrebassiste et compositeur Willie Dixon a eu un grand impact sur l'environnement musical de Chicago. Ses chansons comme Hoochie Coochie Man, I Just Want to Make Love to You (écrite pour Muddy Waters), Wang Dang Doodle (pour Koko Taylor), et Back Door Man (pour Howlin' Wolf) sont devenus des « standards » de blues. Plusieurs artistes de Chicago Blues enregistrent leurs disques avec Chess Records.
Le style de blues urbain des années 1950 a eu un grand impact sur la musique populaire des musiciens comme Bo Diddley et Chuck Berry. Aussi, le style de blues urbain des années 1950 a influencé le style de musique de Louisiane de zydeco, surtout Clifton Chenier. Les musiciens comme T-Bone Walker (de Dallas) étaient plus associés au style de blues de la Californie, qui est plus « smooth » que le style de blues de Chicago.
Les blues de John Lee Hooker étaient plus individuels que le style de blues de Chicago. À la fin des années 1950, le swamp blues s'est développé près de Baton Rouge avec des artistes comme Slim Harpo, Sam Myers et Jerry McCain. Le swamp blues était plus lent, avec un style d'harmonica moins complexe que dans le Chicago Blues. Les chansons du style les plus connues sont Scratch my Back, She's Tough et King Bee.
Le jump blues était un autre développement du blues de cette période qui a influencé la musique populaire. Le jump blues était un hybride populaire du swing et du blues, mettant en vedette des chansons "up-tempo" orchestrées pour des big bands. Le musicien de ce genre qui a le plus influencé la musique populaire était Big Joe Turner, qui a enregistré la version originale de "Shake, Rattle, and Roll, " Ruth Brown, et LaVern Baker ("Tweedle Dee").

Années 1960 et 1970
Lors des années 1960, les genres de musique influencés ou créés par les noirs américains, comme le rock and roll et la soul music sont devenus populaires. Les musiciens blancs ont popularisé beaucoup de styles des américains noirs aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Dans les années 1960, une nouvelle génération d'enthousiastes du blues apparaît en Europe et en particulier en Angleterre. Les principaux acteurs de ce que l'on appelle alors le British Blues Boom sont les Yardbirds, les Bluesbreakers menés par John Mayall ou encore les Animals, Fleetwood Mac (1ère période avec Peter Green), Chicken Shack, et incluent de nombreuses stars de la pop et du rock à venir Jimmy Page, Eric Clapton ou Jeff Beck (tous trois membres successivement des Yardbirds) qui intègrent à leur musique des influences psychédéliques et pop.
Il ne faudrait pas oublier les Rolling Stones, The Pretty Things, Them, Ten years after , The Small Faces, Alexis Corner, The Kinks,...
Ces groupes de blues d'Europe et surtout d'Angleterre ont influencé plusieurs groupes aux États-Unis, qui ont mélangé également le blues et le rock, comme Canned Heat, Janis Joplin, Johnny Winter, The J. Geils Band, Ry Cooder et le virtuose de la guitare électrique et inventif Jimi Hendrix.
À la fin des années 1960, le style West Side Blues fut créé à Chicago par des artistes comme Magic Sam, Magic Slim et Otis Rush. Le West Side Blues de Albert King, Buddy Guy et Luther Allison était caractérisé par une guitare électrique forte.
Aux États-Unis, les guitaristes et chanteurs B.B. King, John Lee Hooker, et Muddy Waters se présentaient encore sur scène, et leurs performances ont inspiré une nouvelle génération de musiciens, comme le New-Yorkais Taj Mahal. L'ère des « Civil Rights » a augmenté l'auditoire des blues traditionnels, et des festivals tels que le Newport Folk Festival ont programmé des prestations de « grands » comme Son House, Mississippi John Hurt, Skip James, ou le Reverend Gary Davis. J.B. Lenoir a enregistré des chansons qui touchaient aux thèmes du racisme ou de la guerre du Viêt-Nam.
Des artistes américains comme Janis Joplin ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, firent découvrir cette musique au jeune public de l'époque. L'interprétation que les artistes de cette génération donnèrent au blues aura plus tard une influence très forte sur le développement du rock and roll.

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